Peuple et Culture Cantal
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Projection de documentaires, ici, là-bas ...

... cinéma d’ici et d’ailleurs ...
A Laroquebrou
Le Bonheur... Terre promise
Laurent Hasse 2011, France, 93 minutes, HDV

Il n’avait rien prévu, rien anticipé.
Il est parti un matin de novembre pour traverser le pays du Sud au Nord, seul, à pied.
Il aurait comme seul guide le hasard et comme seul but, le bonheur.

Le bonheur ... Ah... Le bonheur....

Le bonheur, c’est quand La Rocaille nous accueille à Laroquebrou fin janvier 2012 avec sa légendaire bonne humeur, sa ripaille, sa belle salle, son immense écran et son matériel de haute qualité.

Le bonheur, c’est quand Laurent (le réalisateur) fait son apparition, alors que nous nous étions résignés depuis

plus d’une heure déjà à son absence et qu’Anne en avait perdu l’appétit pour la soupe de potiron et le reste.

Le bonheur, c’est pas la SNCF, service public sinistré qui a bien failli nous priver de Laurent (le réalisateur). Là dessus, on a déjà projeté un film.

Le bonheur, c’est pas non plus quand le dvd bug au bout de 10 minutes. Mais le bonheur c’est un peu quand

Laurent (le réalisateur) en a une floppée de rechange dans sa besace. Par contre le bonheur c’est pas quand on se rend compte qu’en fait c’est carrément le lecteur dvd de La Rocaille qui rend l’âme.

Le bonheur, c’est quand Sandrine-de-la-Rocaille habite à côté et va chercher son lecteur chez elle. Et le bonheur, c’est surtout quand pendant cet interlude improvisé, La Rocaille offre le vin chaud aux presque soixante-dix personnes présentes.

Ensuite, le bonheur, c’est "le bonheur ... terre promise" et c’est un débat chaleureux entre la salle et Laurent (le réalisateur), débat qui se poursuit tard autour du bar de La Rocaille, du vin chaud et de la nappe en papier ... "spéciale bonheur" de Franck.

Les mots du doc

« En fait, j’ai réuni deux envies dans ce film. D’habitude, le documentaire est produit pour la télévision qui nous demande d’aller voir ce qui ne va pas dans le monde. J’ai abordé des sujets aussi « bons pour le moral » que la crise, les toxicomanies, le SIDA, la pauvreté, la vieillesse, le handicap… Si bien que j’avais envie de faire un film qui s’intéresserait aux gens pour ce qu’ils sont et non pour les problèmes qu’ils ont. Pour moi, la matière première du documentaire, c’est l’être humain. Et puis, il y a eu aussi un évènement : j’ai été fauché par une voiture alors que je faisais du vélo, avec une fracture du crâne, un séjour dans le coma avec la possibilité de ne pas me réveiller ou de perdre l’usage de mes jambes. Si j’ai perdu l’odorat, j’ai retrouvé l’usage de mes jambes. J’ai alors eu une envie folle de les utiliser. J’ai ainsi eu cette envie de traverser la France, à pieds, à 4km/h, pour découvrir le territoire et ses habitants.

Je voulais éviter les agglomérations parce que j’avais envie de rencontres sincères et véritables. Malheureusement, et je le supputais déjà avant, en ville, il y a une sorte d’autisme sociale qui fait que la rencontre est plus difficile. Sur un banc, une place, quand je discutais avec des gens, on m’écoutait poliment et quand j’expliquais que j’avais besoin d’un toit, on m’indiquait l’hôtel, ou même les centres d’hébergements d’urgence, le SAMU social. Alors qu’à la campagne, particulièrement dans les endroits isolés, il est de l’ordre du devoir de ne pas laisser quelqu’un dehors en plein hiver.

S’il y a un enseignement universel à tirer de cette histoire, c’est « n’attendons-pas d’être mort pour réaliser les vieux rêves que nous avons en nous ». Si j’avais été cartésien, pratique, terre-à-terre, je me serais trouvé des bons prétextes pour ne pas le faire. Rien ne m’obligeait à partir, j’avais plein de raisons de rester. Et on peut passer sa vie à dire « un jour, je ferai ça » sans jamais le faire. A part une volonté intérieure qui dit « c’est maintenant », il n’y a aucun autre élément déclencheur. Quand on se dit « j’ai envie de faire ça », il faut prendre le temps et se doter des moyens de le faire. »

Laurent Hasse sur Mylorraine.fr


La réclame


Kikiafékoi

Auteur-Réalisateur : Laurent Hasse

Image : Laurent Hasse

Son : Laurent Hasse

Montage : Mathieu Augusti

Production / Diffusion : La Bascule, Zadig Productions

Participation :Région Picardie, Région Lorraine