Voilà, alors, je tenais un bar dans l’Aveyron, à Rignac exactement. Alors, j’ai des histoires de bar. Un jour, il y avait un jeune artisan en travaux publics qui venait de s’installer et puis ce matin, il me dit comme ça : T’aurais pas de la glu ?
Mais qu’est-ce que tu veux faire de ce tube de glu ?
Mais des conneries, il me dit.
Je le regarde et j’ai dit : des conneries, tu peux en faire avec ça.

Alors, et puis j’avais pas fait trop gaffe, je servais les cafés là le matin. Et puis, il me colle la cuillère sur la tasse de café... Tu sais, il colle la cuillère sur la sous-tasse. Et le client, il prend la cuillère et plaf, le café, il l’a pas pris sur lui, il l’a mis à côté quoi. Le mec, il me dit, mais vous lavez pas les cuillères ? Mais j’ai dit, si pourtant. Et bien, j’ai dit, regardez, elle tient avec le machin, c’était la colle à glu.
Après, il me dit : t’as pas une pièce de 10 centimes ? C’était l’euro alors, les pièces de 10 ressemblaient à l’euro. On en a collé une sur la terrasse juste à l’entrée de la porte. J’avais deux portes battantes et juste à l’entrée, là, par terre, cette pièce. Et bien il est resté du temps avant qu’on l’enlève. Je vous dis : des mecs qui passaient, vous voyez le gars, il essayait de foutre un coup de godasse pour la ramasser, c’était impossible de la décoller. Mais ça a duré six mois.
Un autre jour, un portable, il ramène un portable, il me dit : il est mort, on va le coller à côté d’une table en terrasse. On le colle à côté, juste comme si le mec l’avait oublié, il l’avait tombé, il l’avait oublié. Et voilà, un gars qui va à la boulangerie, j’avais la boulangerie à côté, il passe devant et puis je le voyais, le gars il s’est baissé, il passe la porte et il me dit comme ça : Eh patron, vous avez quelqu’un qui a oublié le téléphone. Et bien j’ai dit : Amenez-moi le. Il revient là-bas, il tirait, il tirait, puis il a vu qu’on se marrait tous et il a dit : c’est une connerie.
Et ainsi de suite, voilà, et tac, tac, à la colle à glu..., on en a fait des choses.